L’année 2020 a été très mal vécue par la plupart des produits de placement, notamment ceux investis en bourse. Les SCPI pourtant ont su échapper à ce fléau dans l’ensemble, étant des actifs très diversifiés. Certaines d’entre elles ont néanmoins ressenti les effets néfastes de l’économie perturbée.
Les SCPI hôtelières affichent un bas rendement
En période florissante, les SCPI hôtelières servent un excellent taux de distribution tout comme l’ensemble des SCPI de rendement. Cependant, le secteur du tourisme a été quasi détruit par les mesures de gestion de la crise sanitaire. Ce qui a immédiatement généré des retombées néfastes pour ces SCPI qui ont vu leur TDVM s’affaiblir. Celui-ci s’est cependant maintenu au-dessus des 1.5%, contrairement au rendement des autres actifs tels que les obligations et les actions boursières, avec un rendement négatif.
Les SCPI peu diversifiées ont été quelque peu déstabilisées
La diversification est une arme extrêmement efficace pour sécuriser les rendements et réduire les risques locatifs. Certaines SCPI ont choisi dès le départ d’user de cette tactique, tandis que d’autres se sont peu diversifiées, que ce soit en typologie d’immeubles qu’en locataires. Leur rendement a ainsi légèrement fléchi, sans toutefois atteindre celui des SCPI de tourisme.
Quel est l’avenir de ces SCPI pour les prochains mois ?
Impossible de prédire les performances de ces SCPI exploitant des murs d’hôtels tant que la situation sanitaire continue à bouleverser l’économie mondiale. Les spécialistes craignent pour la valeur de leur patrimoine avec la crise qui perdure. Le tourisme international est quasi à l’arrêt, tandis que les voyages d’affaires semblent se maintenir. En effet, les établissements hôteliers continuent de recevoir des séminaires en respectant les mesures sanitaires strictes imposées, ce qui maintient le taux d’occupation à un niveau plus ou moins décent par rapport à cette situation sans précédent.
Même pendant les périodes de déconfinement qui représentent un ballon d’oxygène pour les immeubles de commerces, eux aussi impactés par l’arrêt de leurs activités, les activités hôtelières n’ont toujours pas redémarré et les immeubles qui y sont adossés n’ont pu rattraper les pertes enregistrées depuis le début de la pandémie.
Comment se maintiennent les SCPI de tourisme ?
Fort heureusement, des mesures de soutien ont été déployées, aussi bien par les sociétés de gestion que par le gouvernement. Ce dernier a mis des aides au redémarrage à la disposition des entreprises les plus fortement touchées, dont les hôtels en font partie. Cela conformément au plan de relance pour le secteur touristique, initié vers le milieu du second semestre de l’année 2020.
Du côté de sociétés de gestion, celles-ci déploient des mesures de gestion personnalisées pour chacun de leurs locataires, en fonction de leurs difficultés financières. Par exemple, le report des loyers qui peut être étendu sur une assez longue période, en fonction des lésions subies par le locataire. Toujours est-il que ce dernier garantit en contrepartie l’extension de la durée de son bail locatif.
Par ailleurs, certaines SCPI hôtelières ont dû réviser à la baisse le prix de leur part de quelques dizaines d’euros afin d’être plus compétitives sur le marché étant donné leurs résultats peu séduisants.
Consulter le classement des SCPI
Les SCPI les plus touchées par la crise sont répertoriées par les experts, tout comme celles qui ont enregistré les meilleures performances. Les classements mettent en avant celles des années passées et de 2020, en faisant également apparaître d’autres indicateurs tels que le taux d’occupation financier (TOF), ainsi que les dividendes distribués.
Rappelons que le rendement global des SCPI pour 2020 est de 4.18%, toutes SCPI confondues, c’est-à-dire celles qui ont réalisé d’excellentes performances (TDVM de plus de 6%) et celles dont la progression a été freinée par les secousses de la crise économique.